Les dernières déclarations et annonces dans le secteur automobile, semblent préparer le terrain à une nouvelle vague de consolidation qui pourrait marquer une nouvelle étape après l’alliance Renault-Nissan, la fusion entre Fiat et Chrysler ainsi que le rachat d’Opel par PSA.
Ainsi, Selon Les Echos, Dieter Zetsche le patron de Daimler et Carlos Ghosn, le PDG de l'Alliance Renault-Nissan Mitsubishi, ont indiqué vouloir poursuivre et même approfondir leur partenariat, notamment dans l'électrification des véhicules, les services partagés et les voitures autonomes ou connectées. En effet, depuis 2010, Daimler et l'Alliance Renault-Nissan avaient conclu un partenariat avec des participations croisées de 3,1%. Ils ont pu ainsi réussir plusieurs projets en commun comme le développement du moteur quatre cylindres 1.3 TCe ou la production de certains véhicules Daimler dans des usines de Renault.
Aussi, un peu avant, selon Reuters, Carlos Tavares, le président du directoire, a indiqué que PSA est ouvert à de nouveaux rapprochements suite à son redressement réussi. En effet, PSA est disponible pour faire du business avec des concurrents qui souhaitent bénéficier de l'expertise développée.
De même, Honda a annoncé investir 2,75 Mrds $ dans Cruise, l’unité de General Motors dédiée à la voiture autonome. Aussi, le groupe japonais s’est engagé à investir 2 Mrds $ supplémentaires sur 12 ans dans Cruise. La PDG de General Motors, Mary Barra, a indiqué que cet investissement est une étape logique dans la relation entre General Motors et Honda, vu la collaboration dans les véhicules électriques.
Justement, les véhicules électriques et les voitures autonomes, sont les sujets qui poussent au rapprochement entre les constructeurs, notamment pour contrer les nouveaux entrants comme Tesla, Google ou Uber. En effet, les constructeurs classiques ont peur de vivre le même sort infligé par les GAFA à plusieurs secteurs industriels historiques. Aussi, cerise sur le gâteau, de tels rapprochements permettent aussi des synergies classiques dans la R&D et l'amélioration du taux d’utilisation des usines existantes.